En Quarantaine (2008)

Privée de sortie nationale, En Quarentaine a été offert aux festivaliers de Gérardmer la semaine dernière. Pour notre part, c’était la curiosité qui primait avant d’entrer dans la salle.

En 2008, les américains se sont jetés sur l’idée du film de Jaume Balaguero, REC. alors que ce dernier était encore en post production. En quelques semaines, ils ont fait le casting et tourné ce remake ( qui a dit copié-coller ? ) du film espagnol déja très efficace et effrayant. Mais ne soyons pas injustes : En Quarentaine n’est pas un mauvais film, et pour cause, Rec. était un bon film. Etant donné que 70% du film est copié au plan et aux dialogues prêts, il ne peut pas être mauvais. Les 30% restants sont des changements ou inutiles ou maladroits du film original : le médecin devient vétérinaire, les pompiers sont des obsédés, une attaque dans l’ascenseur… Autre grande différence également : la mise en scène très américiane, même si En Quarentaine garde le concept du Real Movie avec la caméra embarquée. Le problème avec les américains, c’est qu’ils font toujours trop : trop de lumière sur les infestés ( la dame du début n’est plus du tout effrayante ), trop de n’importe quoi ( le caméraman tue un zombie avec sa caméra ), trop d’hystérie ( la journaliste en devient reloue ). La scène finale est baclée et le zombie ne fait plus peur du tout ( une dizaine de minutes d’antologie signée Balaguero pourtant !! )

En fait, le principal intérêt du film réside dans son actrice principale, Jennifer Connely qui ajoute un petit quelque chose que la demoiselle espagnole n’avait pas. Dommage que son personnage ne lui laisse pas le loisir d’exprimer un peu mieux son talent. Un remake inutile, trop tôt derrière le film original  ; si vous vous ennuyez, amusez vous à  compter les différences entre les deux films, ça vous occuperz parce que, questions frissons, faudra repasser hein !