Lovely Molly

Lovely Molly (2012)

1 h 40 min | Horreur, Thriller | 18 mai 2012
Note
8/10
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Quand Molly Reynolds, jeune mariée, retourne dans sa famille, des souvenirs terrifiants de son enfance refont surface. Commence alors pour Molly une longue descente aux enfers où la frontière entre psychose et possession se trouble.

Lovely Molly (parfois très originalement renommé The Possession) sonne le retour d’Eduardo Sãnchez, réalisateur un peu oublié depuis son unique succès retentissant (The Blair Witch Project), son statut de superstar de l’horreur ayant ensuite été vite étouffé dans l’œuf par un reste de filmo peu convaincant (les très oubliables ParaAbnormal, Seventh Moon ou Altered).

Pour ce petit budget (1 million mais, attention, produit par “l’un des mecs derrière le Seigneur des Anneaux”), Sãnchez part sur un postulat simple pour jouer le plus possible sur l’ambiguïté installée par le comportement trouble du personnage titre.  Molly Reynolds, tout juste mariée, décide de retourner vivre dans la maison familiale et inoccupée depuis la mort de ses deux parents. Laissée régulièrement seule dans cette grande bâtisse par son camionneur de mari, elle croit bientôt être confrontée à l’esprit retors de son père abusif. Mais tout cela ne serait-il pas le fruit de son imagination ?

Dès les premières minutes, premier constat, premier flippe : Lovely Molly n’accumulerait-il pas un petit peu trop de clichés de la nouvelle scène horrifique indépendante américaine ? Prenons le personnage principal : une jeune white trash, coupe garçonne, ancienne toxico, et dont la beauté magnétique contraste un peu trop avec son boulot de femme de ménage dans un Wall Mart situé forcément en plein désert rural ricain. Est-ce la peine de préciser que Molly aime bien le naturisme nocturne, se baladant régulièrement nue pour le plaisir du spectateur. Autre symptôme « Sundance » : cette intrigue jouant l’ambiguïté tout le long et qui fait mine pendant la majeure partie du métrage de ne pas toucher au « genre », s’ancrant dans un réalisme social pur et dur.

Lovely Molly n’est-il donc qu’une œuvre de producteur désireux de surfer sur la mode « ciné indé » ainsi que sur le retour en force des films d’exorcisme (cela depuis Le Dernier Exorcisme, un titre décidément bien mensonger) ? La réalisation fait même du pied aux fans de found-footage, Molly aimant bien filmer des choses aussi intéressantes que le déballage de ses cartons ou une porte claquant un peu trop fort…

Malgré tout ce côté un petit peu trop préfabriqué, le film est une petite réussite. Le personnage principal nous touche autant qu’il inquiète, le film poussant assez loin la dérive mentale de la jeune Molly. La mise en scène des poltergeists se veut plus dans la veine d’un classique comme La Maison du Diable de Robert Wise que de Paranormal Activity. D’ailleurs pour rester dans les références classiques, on pense rapidement aux Innocents de Clayton dans la manière dont le réalisateur introduit la figure du père décédé, menace invisible mais pourtant omniprésente et transpirant la perversité.

Le film installe donc une atmosphère originale, toujours entre horreur psychologique et fantastique pur… On est bien loin des standards étriqués du simple film de possession. Le scénario maîtrise également très bien son lent basculement dans l’horreur, s’appuyant principalement sur les prestations solides de ses acteurs, avant de s’achever sur quelques séquences particulièrement graphiques et éprouvantes. Le fantastique est quant à lui distillé via quelques plans parfois un peu trop énigmatiques mais qui participe grandement à cette ambiance particulière de flottement surnaturel tout en évitant de tomber dans une imagerie outrancière et forcément vue et revue.

Lovely Molly plaira donc aux fans d’atmosphères étranges et délétères. La fin ouverte et très elliptique en ce qui concerne la réelle nature du mystère entourant Molly en frustrera probablement plus d’un, les autres sauront apprécier cette lente descente dans les ténèbres parsemée de quelques électro-chocs.

Le film est d’ores et déjà disponible en DVD et Bluray en import UK.

[SPOILER] Pour en savoir un peu plus sur quelques tenants et aboutissants du film, allez checker la définition d’Orobas sur Wikipedia et regardez la tronche de l’animal. Cela peut expliquer quelques détails du film pour ceux qui ne seraient pas branchés occultisme…

Critique par Alex B

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3 plusieurs commentaires

  1. salut les gens !

    moi j’ai bien aimé ce petit film !…bon, il n’a rien de grandiose mais c’est bien ficelé (moi j’aime quand c’est crédible, sinon je me moque…), c’est certes assez lent mais il l’histoire ne requiert pas énormement d’action, au contraire…bref un bon moment de détente et de frisson gentillou dans les bras de son roudoudou…

  2. après de multiples echecs, seul le projet blair witch était resté un classique du cinéma d’epouvante. le realisateur devait forçément un jour relevée la barre. avec lovely molly c’est en partie mission acomplit. l’histoire du couple demeure un calvaire lorsqu’une présence etrangère les empêchent de vivre. l’angoisse est palpable et molly petit à petit tombe dans la névrose. des souvenirs d’enfance remonte à la surface et la soeur de molly va tout faire pour l’aider. à partir de là, la terreur va grandir : des meurtres et des révélations vont nous éclairer plus sur l’actrice principale. eduardo sanchez signe là un film très angoissant avec un minimum d’effets spéciaux et l’on attend son prochain film avec impatience. note : 4/5

  3. Alors, après avoir ruminé pendant un certain temps… nous avons finalement réussi à trouver (un peu) de sens a ce film qui nous a laissé dubitatifs…
    Donc ! Passons aux choses sérieuses !

    Tout d’abord il est important de mentionner Orobas qui est le prince des enfers. Il est un hybride mi humain mi cheval mais vous pouvez aller voir sur Wikipédia pour plus d’infos.

    Des le début du film, il y a un indice quant au passé de cette maison. En effet, lorsque l’alarme se met en route sans raison apparente puisque le policier qui vient vérifier ne trouve rien d’anormal. Quand Molly lui demande si il connaissait son père, celui-ci répond que oui, il le connaissait. Elle enchaine en l’informant qu’elle ne se souvient de rien, et le dialogue se clôt sur cette phrase du policier : c’est mieux ainsi.
    On peut donc deviner qu’il s’est passé quelque chose avec le père, dans cette maison.

    Ensuite, Molly va dans la cave, ou elle trouve des planches recouvrant partiellement un trou béant dans le sol. Elle y plonge la caméra et on aperçoit des signes étranges. Il s’agit en réalité du symbole d’Orobas. On en déduit que c’est donc ou celui-ci vit.

    Pour en revenir au passé avec le père de Molly. L’homme a dû se faire posséder par Orobas. Ainsi les propos de policiers à Molly sont expliqués. Le père de Molly étant possédé, il a surement fait du mal a sa famillle et il pourrait être a l’orgine de la mort du daim dans le jardin…

    De plus, lorsque Hannah découvre Molly en train de poignarder le daim dans la cave, Molly lui dit “c’est toi qui l’as tué” en parlant de son père, et ce, tout en enlaçant le daim mort en putréfaction. Le père s’en prenant à Molly, Hannah aurait voulu la protéger… Voila pourquoi elle aurait fini par le tuer. Ce passage prend tout son sens quand on sait qu’Orobas est censé donner les véritables réponses à nos interrogations, aux choses présentes passées et futures etc…

    Vous vous souvenez : Molly dit au policier qu’elle n’a aucun souvenir… De cette façon elle emménage dans la maison sans avoir connaissance que Orobas demeure dans la cave. Elle finit par se faire posséder (après son père donc) par le démon.

    Elle est victime de “visions” ou “hallucinations” qui sont causées par Orobas. En réalité, elle est la seule a vivre cet enfer mais ce qui l’effraie le plus ce n’est pas cela, c’est le fait de se retrouver seule, a nouveau. Nous savons qu’elle sort de l’hôpital depuis quelques temps déjà, mais c’est un évènement traumatisant.

    Maintenant tout devient déjà un peu plus clair ! Mais ce n’est pas fini. Surement parce que son père était possédé par Orobas à l’époque, Molly confond alors le démon avec son père. Les deux entités ne font plus qu’une dans sa tête. Ce qui explique le passage ou elle découpe toutes les têtes de cheval sur les photos affichées dans la chambres. Meme si a ce moment la on ne sait pas encore ce qu’elle va en faire. On le voit à la fin du film au moment ou Hannah ouvre l’album photo au milieu de la pièce et découvre que sur toutes les photos ou apparait le père de famille, la tête de ce dernier a été remplacée par les têtes de chevaux précédemment découpées par Molly.

    Revenons un peu plus tôt dans le film ! Molly est réveillée en pleine nuit par les pleurs d’une enfant. Elle ouvre le placard et tend la main. C’est le moment ou elle est possédée par le démon. Hannah rappelle à Molly à un certain moment qu’elle avait l’habitude de se cacher dans le placard quand les choses allaient mal. On peut en déduire que l’enfant dans le placard est une projection de Molly enfant que le démon utilise pour l’attirer vers lui.

    En parrallèle, toutes les vidéos “flash-back” nous incitent à croire quelque chose de complètement différent de ce qu’il en est vraiment. On a tendance à penser que c’est le père qui film tout le temps sa famille, avec les deux soeurs lorsqu’elles étaient petites… Mais non ! Il n’en est rien ! En réalité il s’agit de Molly qui film ! Elle filme une famille dans le voisinage… Mais pourquoi ? Parce que son mari la trompe avec la mère de famille. On suppose qu’Orobas lui a montré la vérité… Vers la fin du film, le corps de la petite fille qui apparaissait clairement dans les vidéos est retrouvé enterré. Peu de temps après que Molly se soit “confessée” auprès de sa soeur. Et on nous montre clairement qu’il y a eu adultère sur la vidéo. C’est donc la revanche de Molly. De plus, on nous a montré auparavant une scène ou Molly fixe une pelle, il s’agissait d’une suggestion comme quoi Molly allait enterrer quelque chose, ou quelqu’un en l’occurrence.

    En ce qui concerne le prêtre. J’aurais tendance à dire qu’il est l’ennemi naturel du démon. Il est aussi révélé sa “vraie” nature, puisqu’au final malgré sa promesse d’abstinence il cède a la tentation face au corps de la femme…

    En conclusion Molly est attirée par Orobas puisqu’on la voit aller dans les bras du démon qui l’attend juste devant chez elle. Après avoir emporté la petite soeur, Orobas s’attaque a la grande soeur. Quand Hannah découvre l’album photo elle comprend les “hallucinations” de Molly et est attirée a son tour par Orobas dans le placard… Elle tend la main vers celui-ci, tout comme Molly au début.

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