Venus

Venus (2022)

1 h 40 min | Horreur, Crime, Action | 2 décembre 2022
Note
5/10
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Lucía travaille comme gogo danseuse dans une boîte de nuit. Un soir, elle y vole un sac rempli de drogues de synthèse à la barbe de ses employeurs. Poursuivie par une bande de gros bras, elle trouve refuge dans l’appartement où réside sa sœur Rocío. Mais cet endroit semble cacher une menace beaucoup plus terrible que les hommes qui la cherchent.

Après s’être égaré avec un film de braquage du titre de  “Way Down”, le réalisateur espagnol Jaume Balagueró (qu’on ne présente plus) revient enfin au thriller horrifique avec Venus, présenté hors compétition au Festival de Gérardmer 2023.  Le film portant est porté par le label « Fear Collection » créé par Álex de la Iglesia afin de promouvoir le cinéma horrifique espagnol. Il a été présenté à Toronto, puis Sitges et également Paris dans le cadre du PIFFF.

Depuis la sortie de [REC 4], on avait un peu perdu de vue de cher Jaume, cinéaste de renom cher à notre coeur, qui a réalisé quelques pépites au début des années 2000 telles que Fragile, Malveillance et biensûr [REC 1] et [REC 2] (aux côtés de Paco Plaza). Et on est bien curieux de voir ce qu’il nous réserve pour 2023 !

Image du film "Venus"

© 2022 Pokeepsie Films − Tous droits réservés.

Très librement inspiré de la nouvelle de H. P. Lovecraft “La Maison de la sorcière” (titre original : The Dreams in the Witch House), “Venus” met en vedette l’actrice Ester Expósito, excellent dans ce rôle de jeune femme tour à tout fragile, déterminée puis badass. Le long-métrage débute comme un film d’action classique, avec un vol en discothèque de la part d’une des danseuses. L’horreur va être disséminée progressivement, par touches (plus ou moins) subtiles. Cauchemars, bruit dans l’appartement, mafieux et traffic de drogues, enfants disparus, éclipse… : un pot pourri de phénomènes étranges qui troublent le spectateur plus qu’ils ne l’intéressent. Mais notre héroïne est suffisamment attachante pour qu’on ait envie de voir la suite.

Image du film "Venus"

© 2022 Pokeepsie Films − Tous droits réservés.

Fernando Navarro, scénariste, semble aimer les rebondissements et changements de ton : il passe en effet de Lovecraft à la comédie grinçante chère à Álex de la Iglesia (producteur) au polar classique qui rappelle certaines productions de Luc Besson (et ce n’est pas un compliment). Au milieu de tout ceci, le spectateur est un peu paumé. On aurait aimé voir le réalisateur faire de vrais choix pour privilégier un survival pour simple, sans l’aspect fantastique qui, au final, n’apporte rien et est expédié en peu de temps. Cela aurait donné plus de place au développement de l’héroïne, déterminée et résiliente.

Image du film "Venus"

© 2022 Pokeepsie Films − Tous droits réservés.

Difficilement classable, “Venus” est un mélange savoureux des genres, mais pas toujours digeste. Sans jamais réussir à choisir son inspiration, le film se perd souvent dans des retournements inutiles. C’est dans le final, qui arrive un peu tard, que le film retrouve sa saveur.

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