Knock at the Cabin

Knock at the Cabin (2023)

Note
6/10
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Alors qu’ils passent leurs vacances dans un chalet isolé en pleine nature, une jeune fille et ses parents sont pris en otage par quatre étrangers armés qui exigent d’eux un choix impossible afin d’éviter l’imminence de l’apocalypse. Alors qu’ils n’ont pratiquement aucun moyen de communication avec le reste du monde, ils vont devoir seuls prendre et assumer leur décision.

Ancien roi du twist et du fantastique minimaliste, M. Night Shyamalan est revenu en grâce depuis the Visit et Split ainsi que la série the Servant. Mais ce retour de hype après ses blockbusters ratés car non sincères est-il vraiment justifié ? Car Glass était tout de même une sacrée douche froide et même si Old exploitait un concept génial avec un casting au top, il s’écroulait malheureusement dans sa révélation finale.

Image du film "Knock at the Cabin"

© 2023 Universal Pictures − Tous droits réservés.

Avec Knock at the Cabin, il adapte un roman de Paul G. Tremblay et avoue avoir écrit le scénario le plus rapidement dans toute sa carrière… et au vu du film, on se dit qu’il aurait peut-être dû prendre un peu plus de temps pour le peaufiner. Evidemment, il s’ouvre sur un petit cliché du film de “home invasion” légèrement détourné. Andrew, Eric, et leur fille adoptive passent de bonnes vacances dans une cabane isolée au fin fond des bois… jusqu’à ce que quatre personnes s’introduisent dans la petite bâtisse pour les prendre en otage et leur annonce qu’ils doivent choisir un membre de petite famille idéale à tuer sinon ce sera la fin du monde.

Image du film "Knock at the Cabin"

© 2023 Universal Pictures − Tous droits réservés.

La fin d’une famille ou la fin de l’humanité, voici donc l’enjeu du film. Et celui-ci a malheureusement tendance à vite tourner en rond pendant 1h40 car il n’a pas grand chose à raconter, que ce soit sur l’écriture de la famille homoparentale résumée à une demi-poignée de flashbacks pour tenter de nous y attacher ou sur les quatre hostiles qui semblent appartenir à une secte. Cela tourne autour de quelques archétypes, d’un enjeu simplissime, de savoir si les personnages racontent la vérité sur le bien fondé de cette menace ou s’ils sont juste illuminés… Et comme le scénario ne cherche pas autre chose, il se mord rapidement la queue et la menace s’effondre très rapidement. Clairement, le précédent film de Shyamalan va être revu à la hausse puisque Old avait au moins le mérite, lui aussi dans un huis-clos, de proposer quelque situations surprenantes.

Image du film "Knock at the Cabin"

© 2023 Universal Pictures − Tous droits réservés.

Pourtant tout n’est pas inintéressant dans ce Knock at the Cabin. En premier lieu la mise en scène de M. Night Shyamalan qui se concentre toujours sur ses plans séquences minimalistes et élégants, sur ce refus de montrer la violence gratuitement, sur ses ellipses pour entretenir le mystère ou impressionner avec l’aperçu de certaines catastrophes… mais par contre il échoue à nous oppresser dans ce huis-clos alors que c’était tout de même le point principal du film.

Image du film "Knock at the Cabin"

© 2023 Universal Pictures − Tous droits réservés.

Et pourtant face au couple trop lisse campé par Jonathan Groff et Ben Aldrige, il donne un nouveau bon rôle à contre-emploi à Rupert Grint (déjà présent dans the Servant), et surtout à Dave Bautista. Loin de son rôle goofy des Gardiens de la Galaxie, l’ancien catcheur a un peu plus de consistance, son physique imposant (et dont la caméra tire parti) est en contradiction avec la personnalité de son leader de groupe. Sans conteste, c’est peut-être le plus gros point fort du film qui montre qu’il peut avoir un jeu plus subtil comme on pouvait l’apercevoir dans sa scène de Blade Runner 2049. Il n’en reste pas moins que Knock at the Cabin, malgré son concept malin et sans prétention reste une petite déception car trop vide dans ce qu’il veut raconter et trop pauvre en sensations. Et comme d’habitude on se dira que Shyamalan fera peut-être mieux la prochaine fois.

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